Dunkerque (CU de)

communauté urbaine du Nord, associant 17 communes et 195 900 hab. sur 29 990 ha. Dunkerque (siège), Armbouts-Cappel, Bourbourg, Bray-Dunes, Cappelle-la-Grande, Coudekerque-Branche, Ghyvelde, Grande-Synthe, Grand-Fort-Philippe, Gravelines, Leffrinckoucke, Loon-Plage, Téteghem-Coudekerque-Village ont plus de 2 000 hab.

Craywick (670 Craywickois, 773 ha), au sud de Loon-Plage à 10 km ESE de Gravelines, a un finage qui s’étire d’ouest en est au sud de Loos, entre les canaux Schelf Vliet et Wissel Gracht; institut médico-éducatif (80 places). Un échangeur de l’A16 avec la N316, longé par la voie ferrée, a attiré à l’ouest un centre Eurofret; transports et entrepôts Solotra (130 sal.) et DHL (75 sal.), mécanique SGM (45 sal.), métalleries Steel+ (40 sal.) et BSL Steel (40 sal.), gardiennages Eamus Cork (55 sal.) et ECS (40 sal.). Au sud-est au bord du canal de Bourbourg, le hameau de Coppenaxfort est né au 17e s. à l’emplacement d’une ancienne redoute et fut un lieu d’industrie sur le canal. La population de Craywick a connu un maximum en 1881-1891 avec 520 hab.; elle est descendue à 340 hab. en 1968 et a un peu repris récemment, gagnant 190 hab. depuis 1999 (+40%).

Saint-Georges-sur-l’Aa (320 Saint-Georgeois, 813 ha) est à 3 km au sud-est de Gravelines et a une église du 13e s. à grosse tour carrée; son finage est écorné au sud-ouest par l’A16 (aire de repos). La mention «sur-l’Aa» a été ajoutée en 1933; la commune a eu 400 hab. en 1868, 210 au minimum de 1982, et reprend quelques habitants depuis (+50 hab. après 1999).

Spycker (1 830 Spyckerois, 919 ha) est à 10 km au sud de Dunkerque et touche à Grande-Synthe. Son finage est borné par le canal de Bourbourg au nord, celui de Haute-Colme au sud. Le nom du village dérive de spicarium, grenier à blé. Le château de l’Afgand, au sud, du 19e s., est réputé pour son parc et ses jardins; métallerie Ster (35 sal.), manutention portuaire Sama (30 sal.), peinture et vitrerie (Les Peintures modernes, 25 sal.). La population de Spycker a fait un saut de 1968 (680 hab.) à 1974 (1 650 hab.) puis a diminué lentement, mais vient de regagner 490 hab. depuis 1999 (+37%).

Les Moëres (990 Morins, 1 946 ha est une commune frontalière au sud de Ghyvelde, 5 km au NNO d’Hondschoote. Le village (De Moeren en flamand) est situé au-dessous du niveau de la mer (- 2 m) au milieu du polder des Moëres, dont le nom vient du flamand moeren désignant des marais, les Romains ayant désigné leurs habitants comme Morins et la contrée comme Flandre Morine. L’aérodrome dit de Dunkerque-Ghyvelde et finalement Dunkerque-Les Moëres (code LFAK), est au nord de la commune; il a une piste gazonnée de 800 m et un aéroclub avec une annexe pour ULM. La population communale a dépassé 1 000 hab. au début du 20e s. puis a décliné jusque vers 1970 avant de se stabiliser; elle a gagné 310 hab. après 1999 (+46%). Les marais, qui occupaient 2 000 ha en France, ont été drainés et asséchés en 1620 sous l’autorité de Wenceslas Cobergher, à l’aide de 23 moulins à vent, par un réseau de canaux et watergangs bordés de fermes à cour ouverte; 4 inondations y ont été déplorées depuis, celle de 1770 n’ayant pu être résorbée qu’au 19e s., alors que l’inondation de la dernière guerre a pu être effacée dès 1947. Le village des Moëres propose un musée du polder et des stations de pompage (le Pô), et des restes d’un moulin du 18e s. dit moulin du Rhin. La frontière partage en deux le polder des Moëres (le nom se prononce moures, ou localement moires).

Zuydcoote (1 680 Zuydcootois, 260 ha) est une commune du département du Nord dans la CU de Dunkerque-Est, 10 km ENE de Dunkerque. Le nom évoque une cabane à sel, du flamand zout, et le village, paroisse dès le 7e siècle, eut jadis un petit port de pêche, depuis longtemps ensablé. Le village est à l’abri des dunes, sur la route de sa voisine Bray-Dunes. La limite sud de cette petite commune suit le canal de Furnes. Vers l’ouest, Zuydcoote est séparée de Dunkerque par une queue de la commune de Ghyvelde et par la partie dunaire et maritime de Leffrinckhoucke. La commune a été victime des événements de 1940, qui virent le rembarquement des troupes britanniques, et sur lesquels s’appuie le célèbre roman de Robert Merle, Week-end à Zuydcoote.

Dans les dunes qui bordent la mer du Nord sont une petite station touristique et un hôpital maritime départemental de 220 lits, héritier d’un sanatorium de 1 400 places créé en 1910, détruit lors de la dernière guerre et aussitôt reconstruit. Il est accompagné d’un institut d’éducation motrice (150 places) avec maison d’accueil spécialisée. Une gare est sur la voie ferrée Dunkerque-Furnes; la commune a un cimetière militaire et offre 450 places de camping (deux terrains), mais n’a que très peu de résidences secondaires. La réserve naturelle nationale de la Dune Marchand (83 ha) s’étend sur Bray-Dunes et Zuydcoote. Zuydcoote n’avait encore que 360 hab. en 1891 puis sa population a augmenté jusqu’à 1 800 hab. en 1936; après la guerre, elle est longtemps restée à 1 000 hab., puis a regagné des habitants à partir de 1975, mais n’a augmenté que de 40 hab. depuis 1999.